Complot au Brésil : Arrestation de militaires pour tentative de meurtre sur le président du Brésil

La Police Fédérale (PF) brésilienne a mené une opération majeure ce mardi 19 novembre 2024, révélant un complot alarmant visant à assassiner le président Luiz Inácio Lula da Silva, le vice-président Geraldo Alckmin, ainsi que le ministre de la Cour suprême, Alexandre de Moraes. L’enquête a abouti à l’arrestation de cinq personnes, dont quatre militaires de haut rang liés aux Forces Spéciales de l’armée et un policier fédéral.

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Rafael Martins de Oliveira, Hélio Ferreira Lima, Rodrigo Bezerra de Azevedo e Mario Fernandes 

Les arrestations et les suspects
Les individus arrêtés, surnommés « kids pretos » dans les cercles militaires, incluent :

1)Mario Fernandes : Général de brigade à la retraite, ancien secrétaire exécutif de la Présidence en 2022, et proche du député Eduardo Pazuello.
Helio Ferreira Lima : Lieutenant-colonel.

2)Rodrigo Bezerra Azevedo : Major.

3)Rafael Martins de Oliveira : Major.

4)Wladimir Matos Soares : Policier fédéral.

Les mandats d’arrêt, ordonnés par le ministre Alexandre de Moraes, ont été exécutés dans plusieurs États, notamment à Rio de Janeiro et à Goiânia.

Le plan « Punhal Vert et Jaune »

Braga Netto est l’une des cibles de l’opération de la Police Fédérale pour tentative de coup d’État.

Selon la Police fédérale, le groupe avait élaboré un plan détaillé, baptisé « Punhal Vert et Jaune », visant à exécuter Lula et Alckmin le 15 décembre 2022, peu avant leur investiture. Ce complot prévoyait également l’assassinat d’Alexandre de Moraes, juge clé dans la lutte contre les actes antidémocratiques.

Les documents saisis incluent une proposition de création d’un « cabinet de gestion de crise » avec à sa tête deux figures majeures du gouvernement de Jair Bolsonaro :

Il s’agit d’abord du Général Augusto Heleno, ancien chef du Cabinet de Sécurité Institutionnelle (GSI) et du
Général Braga Netto, ancien ministre de la Défense et de la Maison Civile.

Contexte et objectifs du complot
Le complot visait à empêcher la prise de fonction du président Lula et à instaurer un coup d’État militaire. Les organisateurs avaient prévu d’utiliser l’instabilité créée par l’assassinat pour mettre en place une gouvernance dirigée par des militaires. Une « minuta » décrivant cette stratégie a été retrouvée en possession de Mario Fernandes.

Le groupe comptait également d’autres alliés, tels que Filipe Martins, ancien conseiller de Bolsonaro, et des figures militaires comme le colonel Jorge Luiz Kormann.

Les preuves et l’enquête en cours

Les enquêteurs ont analysé des données électroniques provenant d’appareils saisis, notamment ceux de Mauro Cid, ancien aide de camp de Jair Bolsonaro. Certaines données effacées ont été récupérées, fournissant des preuves cruciales.

La PF a déclaré que cette opération, intitulée « Contragolpe », s’inscrit dans un vaste dossier concernant les actes antidémocratiques de 2022, y compris les événements du 8 janvier 2023, où des partisans de Bolsonaro ont envahi des bâtiments publics.

Réactions et implications

Le complot révèle les tensions persistantes entre les forces démocratiques et des factions radicales au Brésil. L’armée brésilienne a publié un communiqué affirmant son soutien aux investigations et précisant que les familles des militaires concernés recevront une assistance.

Cette affaire met également en lumière les connexions entre certains membres des forces armées et les réseaux politiques extrémistes.

Johnny Frantz T René.

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