En proie à une grave crise sécuritaire, Haïti figure parmi les pays les plus corrompus au monde en 2024. Selon le dernier rapport de Transparency International, publié le 11 février dernier, Haïti occupe la 168ᵉ place sur 180 pays dans l’Indice de perception de la corruption pour l’année 2024, perdant un point par rapport à l’année précédente.
Fouye Rasin Nou, le 13 février 2025
Les gouvernements se succèdent en Haïti, mais la corruption demeure une constante. En témoigne la note alarmante de 16/100 attribuée au pays par l’Indice de perception de la corruption, plaçant Haïti 168ᵉ sur 180 pays. Pendant ce temps, son voisin, la République dominicaine, a progressé à la 104ᵉ place avec une note de 36/100.
Évolution de l’IPC en Haïti
L’Indice de perception de la corruption classe 180 pays et territoires selon la perception du niveau de corruption dans leur secteur public, sur une échelle allant de 0 (corruption très élevée) à 100 (aucune corruption).
Alors que la Suède a enregistré son plus mauvais score cette année avec 82/100, Haïti continue sa chute malgré les promesses répétées de lutte contre la corruption faites par les gouvernements successifs.
- Depuis 2016, le meilleur score d’Haïti a été de 22/100 en 2017. Depuis, la tendance est à la baisse ou à la stagnation :
- • 2018 : 20/100
- • 2019-2020 : 18/100
- • 2021 : 20/100
- • 2022-2023 : 17/100
- • 2024 : 16/100
Cette détérioration de l’IPC illustre à quel point la corruption est profondément enracinée dans le système de gouvernance haïtien.
- En 2024, Haïti a connu trois Premiers ministres (Ariel Henry, Garry Conille et Alix Didier Fils-Aimé) ainsi qu’un Conseil présidentiel de transition, composé de diverses structures politiques, notamment:
- • PHTK
- • SDP d’André Michel
- • Pitit Dessalines de Moïse Jean-Charles
- • EDE de l’ex-Premier ministre Claude Joseph
- • OPL
- • Fanmi Lavalas
Un constat s’impose : en Haïti, la corruption semble être une tradition bien partagée !
Domond Willington / Fouye Rasin Nou (FRN)
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