Le 10 septembre 2024, Kamala Harris et Donald Trump se sont affrontés lors d’un débat décisif pour la présidence des États-Unis. Pendant 90 minutes, les deux candidats ont cherché à convaincre un public divisé, sous l’œil attentif des médias américains et internationaux. Bien que les analystes aient divergé sur l’issue du débat, plusieurs moments clés ont marqué la soirée.
Thank you for reading this post, don't forget to subscribe!Le Boston Globe : Un débat sans impact majeur
Le Boston Globe a attribué des notes plutôt mitigées aux deux protagonistes : un C pour Kamala Harris et un C- pour Donald Trump. Selon le journal, « ce débat n’a rien changé » et les électeurs restent incertains quant à l’issue de la course, à 57 jours du scrutin. Harris n’a pas perdu de terrain, mais elle n’a pas non plus gagné de soutien décisif. Quant à Trump, sa base semble inchangée, malgré ses nombreux faux pas. Cette analyse reflète un débat où ni l’un ni l’autre n’a véritablement pris l’avantage.
Le Washington Post : Une victoire subtile pour Kamala Harris
De l’autre côté, le Washington Post a estimé que Kamala Harris avait remporté le débat, tant sur le fond que sur la forme. Contrairement à Joe Biden, souvent critiqué pour ses performances passées, Harris a réussi à éviter les querelles politiques inutiles et à se concentrer sur les valeurs fondamentales de la nation, tout en regardant vers l’avenir. Cette approche a permis à la candidate démocrate de projeter une image de leadership confiant, loin des attaques répétitives de Trump sur des sujets comme l’immigration ou les critiques du passé.
Le Wall Street Journal : Le piège de la vanité pour Trump
Le Wall Street Journal a pointé du doigt la stratégie de Kamala Harris, qui consistait à laisser Donald Trump s’enfoncer dans ses propres contradictions. Trump, tombant dans le piège de sa vanité, a passé une grande partie du débat à ressasser le passé, notamment en évoquant Joe Biden et ses nombreuses controverses sur l’immigration. Harris, elle, a su éviter les provocations inutiles, permettant à Trump de révéler ses failles.
Le plus grand éclat de rire : Trump et l’Obamacare
L’un des moments les plus mémorables du débat est survenu lorsque Donald Trump a affirmé qu’il avait « sauvé » la loi sur les soins abordables (Obamacare), après avoir tenté de l’abroger à plus de 60 reprises. Cette déclaration a provoqué une vague de rires parmi les spectateurs et les commentateurs, tant elle semblait en contradiction avec la réalité. Trump, en tentant de réécrire l’histoire à son avantage, a révélé l’étendue de ses manipulations et de son manque de cohérence sur les enjeux politiques majeurs.
Luc Laliberté : Une Harris confiante et ferme
Luc Laliberté, chroniqueur au Journal de Montréal, a souligné la performance solide de Kamala Harris. Il a déclaré : « Je m’attendais à une performance plus prudente de la part de la candidate démocrate. Confiante, ferme et décontractée, elle a su marquer des points tout en laissant Donald Trump s’empêtrer dans ses mensonges et ses inventions. » Cette observation rejoint l’avis de nombreux analystes, qui ont vu dans la posture de Harris une maîtrise des échanges qui a fait défaut à Trump tout au long de la soirée.
L’auto-dérision ultime : Elon Musk et les mèmes propos sur les immigrants mangeurs de chats sur X
Le débat a également pris un tournant absurde lorsque la crédibilité de Donald Trump a été comparée à celle d’Elon Musk sur les réseaux sociaux. Trump, dans ses élucubrations, a repris des rumeurs totalement infondées selon lesquelles des immigrants haïtiens mangeraient des animaux domestiques aux États-Unis. Ce moment a rappelé les excès d’Elon Musk, devenu une figure controversée sur X (anciennement Twitter), après avoir diffusé des mèmes ridicules sur le même sujet.
Cette comparaison entre Trump et Musk met en lumière la déconnexion grandissante entre le discours politique et la réalité. Alors que Trump et Musk semblent s’appuyer sur des exagérations grotesques pour capter l’attention de leur public, Kamala Harris, bien que parfois sur la défensive, a su maintenir une certaine dignité et éviter de sombrer dans la caricature. Néanmoins, son esquive de certaines questions de fond n’est pas passée inaperçue.
Une presse européenne unanime : Harris domine Trump
Les journaux européens ont été plus tranchants dans leurs analyses. Libération, à Paris, a titré : « Kamala Harris écrase Donald Trump dans un débat à sens unique ». Ce journal a souligné un moment clé où Harris a mis en cause l’assistance des meetings de Trump, affirmant que les spectateurs quittaient souvent ses événements, lassés par ses discours décousus. Selon Libération, cette attaque a fait réagir Trump de manière si furieuse qu’il a passé la soirée dans une posture défensive.
En Espagne, El Pais a noté que Kamala Harris avait réussi à rappeler aux électeurs les actions passées de Trump, le poussant à se justifier à maintes reprises, sans apporter de solutions concrètes pour l’avenir. Cette tactique a permis à Harris de s’imposer comme la candidate la plus stable et la plus sérieuse dans cette confrontation.
Un soutien de poids : Taylor Swift et ses millions d’abonnés
À l’issue du débat, la candidate démocrate a reçu un soutien de taille : celui de la chanteuse Taylor Swift, qui a exprimé son appui à Harris auprès de ses 283 millions d’abonnés. Ce soutien public, largement commenté par Le Monde, pourrait jouer un rôle crucial dans une élection où chaque voix compte.
En somme, le débat du 10 septembre n’a pas complètement bouleversé la course à la présidence, mais il a permis à Kamala Harris de se distinguer en évitant les pièges dans lesquels Trump est tombé. Entre ses propres contradictions, ses attaques imprécises et ses références à des théories du complot farfelues, Trump a montré des signes de faiblesse, tandis que Harris a réussi à projeter une image plus calme et résolue. Mais avec encore 57 jours avant l’élection, tout reste à jouer.
Styve Jean-Pierre/ 🌴FOUYE RASIN NOU(FRN)🇭🇹🐚