Succès retentissant pour Domond Willington au 40e Salon du livre d’Edmundston

Du 3 au 6 avril 2025, la ville d’Edmundston a vibré au rythme des mots et des idées lors de la 40e édition de son prestigieux Salon du livre. Près d’une centaine d’auteurs du Canada et d’ailleurs y ont participé, faisant de l’événement un moment fort de la scène littéraire francophone.

Parmi les révélations de cette édition, un nom a particulièrement retenu l’attention : Domond Willington, notre rédacteur en chef à Fouye Rasin Nou. Pour sa toute première participation, l’auteur haïtien a présenté son recueil de poésie intitulé À l’aube d’une nouvelle ère, publié aux Éditions de la Francophonie. Un ouvrage à la croisée de l’introspection, de la spiritualité et de la beauté du verbe, qui a su séduire aussi bien le grand public que les autres écrivains présents.

Dès les premiers jours du Salon, une foule impressionnante s’est dirigée vers son kiosque, attirée par la profondeur du titre et la force tranquille de l’auteur. Certains visiteurs, émus par la lecture de quelques extraits, ont acheté plusieurs exemplaires. Plusieurs auteurs, touchés eux aussi par son style poétique et la philosophie qui s’en dégage, ont tenu à repartir avec une version dédicacée du recueil. Le bouche-à-oreille a fait son œuvre : Domond Willington s’est rapidement imposé comme l’un des auteurs ayant vendu le plus de livres pendant l’événement.

Cette réussite a été accueillie avec une grande satisfaction par sa maison d’édition. Pour les Éditions de la Francophonie, cette première sortie officielle de l’ouvrage représente un lancement prometteur, et confirme le potentiel de l’auteur sur la scène littéraire francophone contemporaine.

Le Salon a également été marqué par la présence d’un autre auteur haïtien, François Sévère, qui a présenté son œuvre Danse des ruelles, apportant lui aussi une touche vibrante et sensible aux échanges multiculturels.

Au-delà de la visibilité, ce Salon fut aussi un moment de rencontres enrichissantes, permettant à Domond Willington de partager des idées, des expériences et des inspirations avec des écrivains canadiens, vietnamiens, des historiens, des poètes et bien d’autres passionnés de la littérature.

Un moment d’intimité littéraire avec l’auteur

En marge de l’effervescence du Salon, Fouye Rasin Nou a eu le privilège d’échanger directement avec Domond Willington. D’un ton calme et posé, il revient sur l’importance de ce moment dans sa vie d’auteur. Ce qu’il a vécu à Edmundston n’était pas, selon ses mots, une simple participation à un événement littéraire, mais « un rite de passage, un écho concret de plusieurs années de silence, d’écriture intérieure et d’espérance ».

Interrogé sur l’enthousiasme autour de son œuvre, il avoue avoir été lui-même surpris par la résonance de ses mots. Voir tant de lecteurs inconnus quelques heures plus tôt faire la file pour repartir avec À l’aube d’une nouvelle ère, parfois en double exemplaire, parfois les yeux embués, fut pour lui une expérience presque irréelle.
« Je n’avais pas prévu que les gens s’attacheraient aussi vite à mes poèmes… J’écris dans l’ombre, dans l’écoute du silence, et là, il y avait tout un public qui répondait. Ça m’a profondément touché. »

Mais ce qui l’a marqué au plus profond, ce sont les échanges sincères avec les autres auteurs venus des quatre coins du monde du Canada au Vietnam, en passant par Haïti. Des conversations riches, souvent inattendues, qui l’ont nourri, inspiré, et parfois ébranlé.
« On se rend compte que la poésie, l’histoire, le vécu nous relient tous… Peu importe les langues, les blessures, les origines. »

Et au-delà des mots, une portée symbolique

Au-delà des ventes, des dédicaces et des applaudissements, cette participation marque un moment fort, presque historique, pour la littérature haïtienne contemporaine. Elle prouve que les voix venues des racines peuvent résonner puissamment jusqu’aux cimes.

À travers cette belle représentation, Domond Willington n’a pas seulement porté son livre : il a porté une voix, une âme, une culture. Il a rappelé que la littérature haïtienne, ancrée dans l’essence même du spirituel et de la lutte, peut briller sur toutes les scènes du monde sans jamais renier ses racines.

Ayibobo pou sa !
Ayibobo pou powèt la!
Ayibobo pou Ayiti ki leve, ki ekri, ki pa janm pè reve !

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Jean-Pierre Styve/ Fouye Rasin Nou(FRN)