Le mardi 3 septembre 2024, l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) a publié un rapport d’enquête alarmant sur l’ancien ministre de la Planification et de la Coopération Externe, Me Aviol Fleurant. Ce rapport révèle des faits graves d’enrichissement illicite et de fausse déclaration de patrimoine, mettant en doute l’intégrité des anciens fonctionnaires publics haïtiens.
Thank you for reading this post, don't forget to subscribe!Me Fleurant avait affirmé que sa mission était de « sauver Haïti » et que, s’il rencontrait Dieu, il lui dirait qu’il était heureux d’avoir accompli sa mission. Cependant, les récentes révélations montrent une réalité bien différente.
Selon le rapport de l’ULCC, Me Fleurant avait déclaré détenir trois comptes bancaires, dont deux à la UNIBANK et un à la SOGEBANK, tandis que son épouse n’a mentionné aucun compte bancaire dans son formulaire de déclaration de patrimoine. Néanmoins le couple détient 16 comptes bancaires.
Les investigations ont révélé que M. Aviol Fleurant s’est enrichi illicitement pendant son passage au Ministère de la Planification et de la Coopération Externe (MPCE) et ne peut pas justifier raisonnablement la provenance de la somme de 75 207 339,29 gourdes, représentant une augmentation de 253,26 % de son patrimoine par rapport aux revenus légitimes des époux Fleurant. Cette somme a été retracée sur seize comptes bancaires, dont sept en gourdes et neuf en dollars américains, au cours de la période allant de mars 2016 à décembre 2018. De plus, M. Fleurant ne peut pas expliquer la provenance des fonds utilisés pour l’acquisition de deux propriétés à Péguy-Ville au nom de ses enfants, pour un montant de 75 000 dollars américains.
L’enquête révèle également que M. Fleurant a produit une fausse déclaration définitive d’impôts en omettant de déclarer les 400 000 gourdes perçues mensuellement comme honoraires d’avocat. Ce manquement représente un manque à gagner pour le fisc estimé à 2 788 467,78 gourdes pour la période considérée, soit 33 mois.
La Commission d’enquête recommande la mise en mouvement de l’action publique contre M. Fleurant pour fausse déclaration de patrimoine et enrichissement illicite, conformément aux articles 17 de la loi du 12 février 2008 portant déclaration de patrimoine.
Ainsi, l’affaire des époux Fleurant révèle un écart troublant entre les déclarations publiques et la réalité de leur gestion. Alors que M. Aviol Fleurant prétendait œuvrer pour le bien d’Haïti, les faits mettent en lumière un enrichissement personnel en contradiction avec l’intérêt public. Les Haïtiens doivent se demander si ceux qui se présentent comme des sauveurs ne contribuent pas en réalité au déclin économique de leur pays.
Maintenant, que dira M. Aviol Fleurant à Dieu après la publication de ce rapport ?
Styve Jean-Pierre/ 🌴FOUYE RASIN NOU (FRN)🇭🇹