Le conseiller Louis Gérald Gilles était-il contre le discours d’Edgard Leblanc Fils à l’Assemblée générale de l’ONU ?

Indexé par l’Unité de lutte contre la corruption dans le scandale des 100 millions de gourdes à la BNC, le conseiller-président Louis Gérald Gilles s’est fait remarquer par un tweet polémique sur son compte X, après l’intronisation de Leslie Voltaire à la présidence du Conseil présidentiel de transition (CPT) ce lundi 7 octobre 2024. Il y présente Leslie Voltaire comme celui qui pourrait réconcilier Haïti avec les grandes nations.

Thank you for reading this post, don't forget to subscribe!

Fouye Rasin Nou, le 7 octobre 2024 — Bien qu’un nouveau président ait été installé à la tête du CPT ce lundi, les tensions demeurent palpables entre les membres de cette structure présidentielle. Il semble qu’une forte mésentente persiste entre le président sortant Edgard Leblanc Fils et certains membres, notamment Louis Gérald Gilles.

Ce dernier a publié un tweet dans lequel il décrit le nouveau président Leslie Voltaire comme « un homme de grande sagesse patriotique ». Il ajoute : « Il est une figure clé sur laquelle le conseil peut s’appuyer pour réconcilier Haïti avec elle-même et avec le reste du monde. Notre histoire commune avec d’autres grandes nations sera privilégiée face aux discours belliqueux, vains et improductifs », peut-on lire sur son compte X (anciennement Twitter).

Ce message semble s’opposer directement à la position d’Edgard Leblanc Fils lors de l’Assemblée générale des Nations Unies. En effet, celui-ci avait prononcé un discours réclamant la restitution de la dette de l’Indépendance par la France et critiquant les propos racistes de l’ex-président américain Donald Trump. Ce discours avait été salué par une grande partie de la population, qui y voyait un acte courageux, notamment pour avoir exigé la restitution de la dette à la France à la tribune des Nations Unies.

Cependant, Louis Gérald Gilles n’a visiblement pas partagé cet avis, qualifiant ce discours de « belliqueux, vain et improductif ».

Rappelons que dans son adresse à la nation, Edgard Leblanc Fils avait demandé la démission des trois conseillers-présidents impliqués dans le scandale de corruption, à savoir Louis Gérald Gilles, Smith Augustin et Emmanuel Vertiliaire. Notons également qu’il n’a pas assisté à la passation de pouvoir à Leslie Voltaire.

Ces désaccords internes au sein du CPT reflètent les tensions qui continuent de secouer cette instance, et il semble clair que le discours d’Edgard Leblanc Fils à l’ONU ne correspondait pas aux attentes de Louis Gérald Gilles, représentant de l’accord du 21 décembre.

Domond Willington / Fouye Rasin Nou (FRN)

You cannot copy content of this page