Le Canada riposte aux États-Unis et l’Europe s’apprête à voter un paquet de sanctions de 21 milliards de dollars

Fouye Rasin Nou 9 avril 2025

La guerre commerciale déclenchée par Donald Trump prend de l’ampleur. Face aux tarifs imposés par le gouvernement américain, les nations commencent à répliquer. Dès aujourd’hui, le Canada met en place des barrières contre les produits en provenance des États-Unis, tandis que l’Europe s’apprête à voter un imposant paquet de sanctions d’une valeur de 21 milliards de dollars visant à frapper le commerce transatlantique.

Sanctions Canada-USA : une réponse musclée à Trump

Cette escalade intervient alors que les tensions économiques internationales s’intensifient. Le nouveau premier ministre canadien, Mark Carney, a pris la parole sur les réseaux sociaux pour annoncer des mesures fermes : des tarifs de 25 % seront appliqués sur tous les véhicules non conformes à l’accord Canada-Mexique-États-Unis. « Le président Trump a provoqué cette crise commerciale, et le Canada répond avec détermination et force », a-t-il déclaré. Malgré un accord partiel qui a permis d’épargner une partie des échanges commerciaux entre les deux pays, Ottawa a choisi de passer à l’action.

L’Europe contre-attaque avec 21 milliards de dollars de tarifs

De l’autre côté de l’Atlantique, l’Union européenne (UE) prépare sa propre contre-attaque. La base de cette riposte ? La décision de Trump d’imposer des taxes sur l’acier européen, jugées « injustifiées et nuisibles » par Bruxelles. Selon un communiqué officiel, l’UE déplore des mesures qui « causent des dommages économiques des deux côtés de l’Atlantique, ainsi qu’à l’économie mondiale ». Le bloc privilégie toujours une solution négociée, mais face à l’intransigeance américaine, il se résout à agir.

Ce mercredi, les 27 pays membres de l’UE ont approuvé une liste de produits américains qui seront frappés par des tarifs de 25 %. Au menu : des amandes, des yachts, des motos, du soja et de l’acier, entre autres. Ces sanctions seront déployées en trois étapes : dès le 15 avril, une première vague touchera 3,9 milliards d’euros de marchandises ; le 16 mai, une deuxième phase portera sur 13,5 milliards d’euros ; enfin, le 1er décembre, le soja entrera dans la danse, avec 3,5 milliards d’euros supplémentaires. Une stratégie progressive, conçue pour laisser une porte ouverte à la négociation.

Seule la Hongrie, alliée de Trump, a voté contre ce paquet. « L’escalade n’est pas la solution. Ces mesures feront plus de mal à l’économie et aux citoyens européens en augmentant les prix », a protesté Péter Szijjártó, ministre hongrois des Affaires étrangères. Mais les 26 autres pays ont maintenu leur position, déterminés à envoyer un signal clair à Washington.

Guerre commerciale Trump : un monde fracturé

Initialement, l’UE envisageait de taxer les boissons alcoolisées américaines. Cependant, la France, l’Italie et l’Irlande s’y sont opposées, craignant des représailles sur leurs propres exportations de vin et de whisky vers les États-Unis. Un compromis a donc été trouvé, évitant pour l’instant une guerre des spiritueux.

Cette bataille commerciale illustre un monde en pleine fracture économique. Alors que Trump persiste dans sa politique protectionniste, le Canada et l’Europe montrent qu’ils ne resteront pas les bras croisés. Mais jusqu’où ira cette surenchère ? Pour l’heure, les négociations semblent reléguées au second plan, et les consommateurs, de part et d’autre, pourraient bientôt en payer le prix.

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